La cote de satisfaction du président français Emmanuel Macron connaît un effondrement inédit. Alors que la logislature se rapproche de son terme, la défiance vis-à-vis de l’exécutif ne cesse de s’amplifier.
Plusieurs sondages récents montrent un niveau d’approbation comparable aux records les plus faibles de la Ve République.
Détérioration drastique de la popularité
Les enquêtes les plus récentes indiquent que seuls 14 % à 21 % des Français se déclarent satisfaits de l’action de Macron, ce qui constitue un plancher depuis 2017
Par exemple :
- Un sondage de janvier 2025 affichait 21 % de satisfaction pour le président.
- Début octobre 2025, une enquête rapporte un score de confiance de seulement 14 %.
- Cette situation rapproche Macron du niveau extrêmement faible qu’avait connu François Hollande lors de son mandat (13 %).
Facteurs explicatifs de ce recul
Perception de distance et de manque d’empathie
Un des éléments fréquemment cités est la difficulté perçue du président à se relier aux préoccupations quotidiennes des Français :
« La perception que le président est arrogant, autoritaire et changeant » est jugée problématique.
Contexte politique compliqué
- La décision de dissoudre l’Assemblée nationale après les élections européennes, malgré l’instabilité qui s’ensuivit, a été mal comprise.
- Le recul de la majorité parlementaire et les difficultés à engager les réformes ont fragilisé l’image du pouvoir
- Le cumul de plusieurs crises (budgetaire, sociale, institutionnelle) renforce le sentiment d’un pouvoir en perte de repères.
‘Décalage’ entre l’international et le quotidien
Malgré une image internationale relativement positive — notamment une confiance supérieure à celle d’autres dirigeants mondiaux dans certains sondages internationaux.
Ce gain d’image à l’étranger ne semble pas se traduire en surplus de popularité domestique : le grand public ne perçoit pas toujours ces efforts comme directement bénéfiques pour leur vie quotidienne.
Implications pour l’avenir politique
Risque pour la réélection et l’héritage
Avec une approbation aussi basse, la marge de manœuvre politique devient réduite : Macron pourrait avoir du mal à lancer de nouvelles grandes réformes ou à imposer une forte dynamique pour les élections à venir.
Opportunité pour l’opposition
Un président fragilisé offre des espaces pour les forces politiques adverses — soit pour prendre l’offensive électorale, soit pour imposer un agenda distinct.
Concentration sur la mécanique politique
Le pouvoir pourrait davantage orienter ses efforts vers le contrôle des institutions, la gestion des crises et la restauration de la confiance plutôt que vers de grandes innovations politiques.
Le recul de la popularité d’Emmanuel Macron marque un moment charnière de son quinquennat. Passé d’un sondage d’approbation supérieur à 60 % en début de mandat à des chiffres en dessous de 20 %, il se retrouve dans une situation politique et symbolique délicate.
Comprendre les mécanismes de cette chute, distance perçue avec les citoyens, contexte instable, déconnexion entre image internationale et sentiment domestique, permet d’anticiper les dynamiques à venir.
Au-delà d’un simple chiffre, c’est une crise de confiance qui frappe l’exécutif, et qui pourrait avoir des effets durables sur la politique française.
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