Éric Antoine : pourquoi il a choisi de devenir végan ?

Éric Antoine, magicien et animateur bien connu du public français, a récemment décidé de passer au véganisme. Cet engagement consiste à renoncer à tous les produits d’origine animale, non seulement pour des raisons éthiques, mais aussi écologiques. 

À travers plusieurs interviews, il explique comment sa réflexion a évolué et pourquoi il considère ce choix comme fondamental.

Qui est Éric Antoine et quel est son engagement ?

Depuis plus de vingt ans, Éric Antoine séduit le public par son humour, sa grande taille et son style décalé. Il anime des émissions populaires comme La France a un incroyable talent, Lego Masters ou Le Juste Prix, tout en entreprenant sur scène. 

En parallèle, il s’investit dans des causes solidaires : il soutient l’association Magie à l’hôpital, milite pour les droits des femmes, et participe à des opérations caritatives.

Son engagement pour la cause animale est particulièrement marqué. Végétarien depuis 2022, il a ensuite franchi une étape supplémentaire en devenant végan

Il ne se limite pas à des discours : il applique ses convictions dans sa vie et même dans ses émissions, en excluant par exemple des cadeaux issus de l’exploitation animale.

Le déclic : conscience écologique et éthique

Une prise de conscience environnementale

Éric Antoine explique que l’un des déclencheurs de sa transition a été le constat de l’énorme ressource consacrée à l’élevage. Il souligne que l’élevage d’animaux demande des quantités de terres bien plus importantes que ce qui serait nécessaire pour nourrir directement les êtres humains. 

Selon lui, si chacun réduisait sa consommation de viande, on pourrait reboiser de vastes territoires. Il estime notamment : « si on divisait par deux notre consommation de viande, on pourrait recouvrir de forêts l’équivalent de l’Inde. »

Sur un plan plus large, plusieurs études confirment que l’élevage industriel a un impact lourd sur l’environnement : émissions de gaz à effet de serre, déforestation, dégradation des sols et pollution de l’eau.

Une réflexion éthique sur la souffrance animale

Pour Éric Antoine, manger des animaux tout en affirmant aimer les animaux n’est pas cohérent. 

Il va plus loin en parlant de la « première violence » : selon lui, exploiter les animaux est la base de toutes les violences futures, car cela normalise l’idée que certains êtres vivants peuvent être utilisés, souffrir, être tués pour nourrir d’autres. 

Il évoque son propre regard d’enfant : un enfant ne s’imagine pas mordre un cochon ou un agneau, mais il salive devant une pomme ou une fraise.

Son cheminement vers le véganisme

Une transition progressive

Éric Antoine rappelle que son passage au véganisme ne s’est pas fait du jour au lendemain. Selon lui, cela a pris plusieurs années et différentes étapes : d’abord, il a arrêté la viande des animaux les plus jeunes, puis toute la viande, ensuite le poisson, pour finir par abandonner tous les produits animaux.

Il mentionne un documentaire qui l’a profondément marqué : Cowspiracy, qui met en lumière l’impact écologique de l’élevage. Sa transition a impliqué des changements concrets : aujourd’hui, il privilégie les protéines végétales (légumineuses, tofu, seitan), ainsi que les laits végétaux comme ceux d’avoine, d’amande ou de coco.

Des écarts assumés

Malgré son engagement, Éric Antoine admet qu’il fait parfois des écarts. Il mentionne une pâtisserie au beurre ou aux œufs qui le tente de temps à autre, et qu’il regrette ensuite. Il reconnaît néanmoins que ses choix sont profondément ancrés : retirer la souffrance du vivant est, pour lui, un principe fondateur de sa vie quotidienne.

Les conséquences concrètes de son choix

Dans sa vie privée

Son régime a transformé sa manière de cuisiner. Il passe plus de temps en cuisine, explore de nouvelles recettes, et privilégie des aliments à base de plantes. Selon lui, cela lui apporte un équilibre et une paix intérieure, car il agit en accord avec ses valeurs.

Il mentionne également un impact économique : certains substituts (comme les steaks végétaux) coûtent plus, mais d’autres produits végétaux lui reviennent moins cher, ce qui équilibre le budget alimentaire.

Sur le plan écologique et sociétal

Le choix d’Éric Antoine résonne avec des enjeux globaux. En réduisant la consommation de produits animaux, il soutient une réduction de la pression exercée sur les terres arables, les forêts et les ressources en eau.

Par ailleurs, il rejoint un mouvement plus large : celui des personnes qui jugent que le respect des animaux et la lutte contre le changement climatique sont indissociables. Le véganisme, selon lui, n’est pas simplement un régime alimentaire, mais un acte politique et moral.

Éric Antoine montre que le véganisme peut être bien plus qu’un simple choix de régime : il devient un véritable engagement de vie, guidé par l’éthique et la conscience écologique. 

Sa trajectoire est progressive, sincère et réaliste : il ne prétend pas atteindre la perfection, mais aspire à réduire la souffrance animale et l’impact environnemental. 

Son exemple invite chacun à réfléchir à ses propres choix de consommation, et à leurs conséquences sur le vivant et la planète.

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