Les fumeurs devront prévoir un budget plus élevé dès le début de l’année 2026. Les prix de nombreux paquets de cigarettes et de tabac à rouler vont augmenter. Certaines hausses resteront limitées.
D’autres seront plus marquées. Cette évolution concerne surtout les marques dites premium. Elle s’inscrit dans un contexte de baisse continue des ventes légales.
Des hausses confirmées pour plusieurs grandes marques
À partir du 1er janvier 2026, plusieurs fabricants appliqueront de nouveaux tarifs. Les marques Camel et Winston atteindront notamment le seuil des 13 euros le paquet. Ces références appartiennent au groupe Japan Tobacco International.
Par ailleurs, ce fabricant prévoit aussi des augmentations sur le tabac à rouler. Selon les produits, la hausse ira de 10 centimes à plus d’un euro. Cette amplitude dépendra du grammage et de la gamme.
Les marques premium particulièrement touchées
Philip Morris International a choisi d’augmenter fortement ses prix. Les cigarettes et le tabac à rouler du groupe subiront des hausses proches de 50 centimes. Plusieurs références Marlboro et Philip Morris dépasseront elles aussi les 13 euros.
Selon le fabricant, cette décision répond à plusieurs facteurs. Les coûts de production augmentent. L’inflation pèse sur la chaîne industrielle. La part reversée aux buralistes progresse également. Jusqu’ici, ces coûts avaient été absorbés en interne.
Une stratégie pour limiter le marché illégal
Les industriels affirment toutefois vouloir rester prudents. L’objectif consiste à éviter un report massif vers la contrebande. Philip Morris précise ainsi que seuls les produits du tabac sont concernés. Les alternatives comme la vape ne subissent pas de hausse. Elles restent volontairement plus accessibles.
De son côté, British American Tobacco n’augmente qu’un nombre limité de références. Les hausses s’échelonnent entre 10 et 50 centimes. Imperial Brands applique surtout des augmentations de 10 centimes sur la majorité de ses marques.
Des ventes en net recul sur un an
Ces décisions interviennent dans un contexte défavorable au secteur. Les ventes de cigarettes ont chuté de plus de 11 pour cent en volume sur un an. Le tabac à rouler connaît une baisse encore plus forte. Elle dépasse 15 pour cent.
Ces chiffres traduisent un changement durable des habitudes de consommation.
L’inquiétude des buralistes
Les représentants des buralistes expriment leur inquiétude. Selon eux, chaque hausse fragilise un peu plus les commerces de proximité. Ils redoutent un renforcement des réseaux illégaux.
La profession appelle l’État à agir. Elle demande une lutte plus efficace contre la contrebande et la contrefaçon. Les buralistes estiment que la fiscalité actuelle ne suffit plus à protéger le réseau légal.
L’augmentation des prix du tabac au 1er janvier 2026 marque une nouvelle étape dans la politique de régulation. Elle touche surtout les marques premium et le tabac à rouler.
Toutefois, cette stratégie soulève des tensions. Elle oppose objectifs de santé publique, réalités économiques et craintes liées au marché illégal.
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