Une vidéo tournée dans un bar de Gand a déclenché une vive polémique. On y voit le gérant uriner sur le visage d’un jeune homme endormi.
L’affaire, d’abord présentée comme une simple plaisanterie entre amis, a finalement conduit à l’ouverture d’une enquête. Les autorités locales envisagent même une fermeture temporaire de l’établissement.
La vidéo qui déclenche l’indignation
La scène s’est déroulée il y a quelques semaines dans un café de Gand. La vidéo montre le gérant baisser son pantalon, rire avec d’autres personnes, puis uriner sur le visage d’un étudiant de vingt-deux ans assoupi sur des tabourets.
Le jeune homme dormait après une soirée chargée. Le gérant a expliqué qu’il s’agissait d’une blague entre amis. Il affirme que le groupe se connaît bien et partage souvent des moments festifs. Pourtant, la diffusion des images a provoqué une vague d’indignation à Gand.
Une défense qui divise l’opinion
Selon le gérant, il n’existe aucun conflit entre lui et l’étudiant. Il assure qu’ils se voient encore régulièrement. Il affirme même avoir reçu un appel amical du jeune homme après la médiatisation de l’affaire.
L’étudiant confirme leur amitié. Il reconnaît qu’il avait bu, mais précise qu’il n’était pas complètement ivre. Il explique qu’il était simplement épuisé et qu’il s’était allongé quelques minutes pour se reposer. De plus, il répète qu’il n’était pas en colère et qu’il souhaite que le bar reste ouvert.
Cependant, malgré ces explications, de nombreux habitants jugent les images choquantes. Le débat dépasse désormais la simple relation entre les deux protagonistes.
L’enquête policière en cours
La police a interrogé l’étudiant pour clarifier les faits et comprendre le contexte. Les enquêteurs cherchent à déterminer s’il existe un caractère humiliant ou dégradant contraire à la dignité humaine. Le jeune homme a insisté sur la dimension amicale de la scène.
De son côté, le bourgmestre de Gand, Mathias De Clercq, a réagi vivement. Il décrit les images comme odieuses et dégoûtantes. Il attend le rapport complet de la police avant de décider d’une éventuelle fermeture du bar. Cette mesure pourrait être temporaire mais immédiate en cas d’atteinte à l’ordre public.
Un débat sur les limites des plaisanteries
Cette affaire relance une question sensible : où se situe la frontière entre une blague et une humiliation publique. Beaucoup estiment que l’amitié ne justifie pas tout. D’autres rappellent que la victime ne se considère pas comme agressée.
Les discussions se multiplient dans la ville et au sein des associations locales. Les autorités appellent à la prudence, surtout dans un contexte où les réseaux peuvent amplifier les situations et détruire des réputations.
L’affaire du bar de Gand met en lumière les dérives possibles quand une plaisanterie franchit un seuil jugé inacceptable par une partie du public.
Même si les deux hommes affirment rester amis, l’enquête et les décisions municipales pourraient entraîner des conséquences sérieuses pour le gérant. La vidéo, sortie de son contexte, continue de provoquer un malaise profond dans la ville.
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