
Le lundi 16 juin 2025, un élève de CE1 de l’école élémentaire Koechlin à Mulhouse a été retrouvé en possession d’un couteau à steak dissimulé sous ses vêtements.
Alertées par le directeur de l’établissement, les forces de l’ordre sont intervenues rapidement, saisissant l’arme et procédant à l’audition de l’enfant.
Ce dernier a exprimé son intention de se venger d’un camarade à la suite d’une dispute. Bien que l’incident n’ait pas abouti à un drame, il soulève des questions importantes sur la violence scolaire et la prévention dès le plus jeune âge.
Rappelons que cet incident survient une semaine après qu’un garçon de 14 ans a mortellement poignardé une surveillante devant son école à Nogent, en Haute-Marne. Une nouvelle tragédie a-t-elle été évitée ?
Contexte de l’incident
L’école élémentaire Koechlin, située rue de la 4e Division Marocaine de Montagne à Mulhouse, accueille environ 460 élèves répartis sur 25 classes. Classée en Réseau d’Éducation Prioritaire Renforcé (REP+), l’établissement dispose d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) et propose un service de restauration scolaire.
Le lundi 16 juin, le directeur de l’école a été alerté par un élève de la présence d’un couteau à steak apporté par un camarade. L’enfant l’avait dissimulé sous ses vêtements. Le directeur a immédiatement contacté les forces de l’ordre, qui sont intervenues rapidement. L’arme a été saisie, et l’élève a été interrogé.
Motivations de l’enfant
Lors de son audition, l’enfant a exprimé son intention de se venger d’un camarade à la suite d’une dispute. Le procureur de la République a précisé que le jeune garçon avait reconnu vouloir se venger sans préciser les raisons exactes de son geste. Les parents de l’enfant ont été informés et se sont rendus au commissariat pour prendre connaissance de la situation.
Réactions des autorités
Le procureur de la République a souligné la présomption d’absence de discernement du mineur en raison de son très jeune âge. Il a précisé que, compte tenu du positionnement parental, une évaluation sociale serait réalisée par la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) de la Collectivité Européenne d’Alsace. Cette évaluation permettra d’envisager une prise en charge éducative et, le cas échéant, une saisine en assistance éducative.
Le recteur de l’académie de Strasbourg, Olivier Klein, a exprimé sa préoccupation face à cet incident, soulignant que « une telle attitude, à un si jeune âge, est profondément préoccupante ». Il a rappelé que la présence d’une arme, même domestique, entre les mains d’un enfant dans l’espace scolaire est un signal d’alerte, notamment après le drame survenu à Nogent en Haute-Marne.
Enjeux de la violence scolaire
Cet incident met en lumière la question de la violence scolaire dès le plus jeune âge. Bien que l’enfant n’ait pas eu l’intention de commettre un acte grave, l’introduction d’une arme dans l’établissement scolaire est un acte préoccupant. Il est essentiel de renforcer les dispositifs de prévention et de sensibilisation à la violence scolaire, en collaboration avec les équipes éducatives, les services de police, les familles et les collectivités.
Des initiatives telles que le Conseil Municipal des Enfants à Mulhouse, qui réunit des élèves élus pour discuter de projets et réaliser des actions en faveur des enfants, témoignent de l’engagement de la ville pour impliquer les jeunes dans la vie citoyenne et prévenir les comportements violents.
L’incident survenu à l’école élémentaire Koechlin de Mulhouse rappelle l’importance de la vigilance et de la prévention face à la violence scolaire. Bien que cet acte n’ait pas abouti à un drame, il souligne la nécessité d’agir en amont pour prévenir de tels comportements.
Une évaluation sociale est en cours pour déterminer les mesures éducatives appropriées, et les autorités scolaires et locales s’engagent à renforcer les actions de sensibilisation et de prévention auprès des élèves, des familles et des équipes éducatives.
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