Opinion : L’insistance de Candace Owens sur le sexe de Brigitte Macron révèle une vérité peu glorieuse

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La politique n’est jamais un jeu facile. L’histoire et les temps modernes regorgent d’exemples qui montrent à quel point les choses peuvent devenir sales. Le dénigrement et la diffamation du candidat adverse sont des tactiques ancestrales.

Mais ce qui se passe actuellement entre Candace Owen et Brigitte Macron semble presque inconcevable. Et tout cela révèle quelque chose d’assez laid qui se passe dans la société.

Avec la montée des Républicains aux États-Unis lors des dernières élections, de nombreux changements sont intervenus. Un grand nombre d’entre eux ont trait au genre.

Le climat politique et la montée de la transphobie

Immédiatement après son entrée en fonction, le président Donald Trump a signé un décret qui stipule essentiellement que le gouvernement ne reconnaîtrait plus que deux genres : l’homme et la femme.

Ces décrets commencent lentement à affecter la vie quotidienne des gens. L’actrice Hunter Schafer a publié sur les médias sociaux que son passeport indique désormais « M » sous « Sexe » pour signifier qu’elle est « Male ». Ses précédents passeports et documents gouvernementaux indiquaient tous « F », car elle s’identifie comme une femme transgenre.

Tout cela montre que non seulement la transphobie progresse aux États-Unis, mais qu’elle est également adoptée par les organes gouvernementaux. À mon avis, refuser à une personne le droit de choisir son identité et son expression sexuelle va à l’encontre de ses droits fondamentaux à une vie digne.

Mais le fait d’encourager la transphobie en la codifiant dans la loi et la politique signifie que tout le monde peut être visé. Le concept de « transvestigation » est vieux comme le monde : des personnes jettent le doute sur des femmes cis ou des hommes cis (personnes nées avec le même sexe que celui auquel elles s’identifient) pour savoir si elles sont trans.

Des théories complotistes qui persistent depuis des années

Le dernier travestissement qui a atteint un niveau de couverture assourdissant est l’affirmation de Candace Owen selon laquelle la première dame française, Brigitte Macron, est en fait un homme. La chroniqueuse politique Candace Owens n’est pas la première personne à colporter cette théorie, et elle ne sera probablement pas la dernière.

La théorie est apparue pour la première fois en 2017, lorsqu’une journaliste autoproclamée, Natacha Rey, a affirmé que Brigitte Macron n’avait jamais existé et que son frère Jean-Michel Trogneux, après avoir changé de sexe, se faisait passer pour elle.

De fausses preuves basées sur des ressemblances familiales

En 2021, Natacha Rey a été interviewée pour une vidéo YouTube qui a gagné en notoriété lorsque Macron a remporté l’élection présidentielle en France en 2022. Le témoignage fourni dans la vidéo utilise une photo de Jean-Michel enfant pour montrer à quel point il ressemble à Brigitte, ce qui est logique puisqu’ils sont frères et sœurs et partagent donc une ressemblance familiale.

La vidéo a incité Brigitte à déposer une plainte libératoire contre ceux qui, dans la vidéo YouTube, font ces affirmations sur le fait qu’elle est transgenre. Le tribunal a tranché en faveur de Macron, ordonnant qu’elle et son frère reçoivent des dommages et intérêts.

La réponse juridique des Macron face aux allégations

La question a déjà été traitée en France, mais Candace Owens utilise la montée et l’acceptation de la transphobie pour colporter ses propres théories et gagner des vues sur ses vidéos. Il s’agit d’une tactique peu glorieuse visant à gagner du terrain en s’appuyant sur la réputation de la première dame d’un autre pays.

Les choses ont tellement empiré à cet égard qu’Emmanuel Macron a également abordé par le passé l’insistance de certaines personnes à dire que sa femme était née d’un homme. Il a dit en se référant à ceux qui croient à ces théories, « Il y a encore des fous là-dedans ».

Et maintenant, Candace Owens ressasse devant un public américain les mêmes vieilles croyances qu’ils avaient déjà tenté de remettre à l’endroit en France. Elle a proclamé que le président français, Emmanuel Macron, la menaçait d’une action en justice et qu’elle essayait de colporter cette démarche des Macron comme un moyen de la faire taire et de l’empêcher de révéler ce qu’elle croit être la vérité.

Quand la diffamation se cache derrière la liberté d’expression

En réalité, qui ne voudrait pas protéger son nom d’une diffamation dans les médias basée sur de faux récits ? Les Macron intentent une action en justice contre ce qu’ils considèrent comme de la diffamation, comme ils en ont le droit.

Candace Owens tente d’obtenir un jugement devant le tribunal de l’opinion publique, sur une question qui ne la concerne pas ou qui ne concerne pas du tout le public américain, ce qui est franchement scandaleux.

Le peuple américain a beaucoup de choses sur lesquelles il devrait se concentrer, mais il est plutôt accaparé par une enquête futile et injuste sur la première dame française. Peut-être serait-il plus utile de se concentrer sur les questions nationales plutôt que d’importer des problèmes fictifs d’Europe.

Que pensez-vous des affirmations de Candace Owen sur Brigitte Macron ? Faites-le nous savoir dans les commentaires. Partagez cet article avec d’autres personnes pour savoir ce qu’elles en pensent.

NB : Cet article a été initialement publié en anglais par l’auteur Rameeza Ahmad.

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