Un récent sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune place le Rassemblement national en position de force pour le premier tour de la présidentielle.
Face à une majorité présidentielle en perte de vitesse, Jordan Bardella ou Marine Le Pen recueilleraient des scores bien supérieurs à ceux de leurs concurrents.
Présidentielle 2027 : Un scénario électoral très favorable au RN
Selon l’étude conduite du 30 au 31 octobre 2025 avec un échantillon de 1 501 personnes, Jordan Bardella est crédité de 35 % d’intentions de vote dans une configuration type, soit une progression de 4 points par rapport à avril. Marine Le Pen obtient quant à elle 34 % dans d’autres hypothèses.
Au second rang se trouve Edouard Philippe avec 15,5 % des intentions, en recul notable. Jean-Luc Mélenchon progresse à 12,5 % et Raphaël Glucksmann à 11 %. Bruno Retailleau recueille 8 %.
Les marges d’erreur estimées pour ce sondage varient entre 1 et 3,1 points selon le niveau d’appui.
Comparaisons entre configurations politiques
Quand on compare plusieurs combinaisons de candidats, les résultats sont similaires pour le RN : Bardella oscillerait entre 35 % et 37,5 %, Le Pen autour de 34 %.
Philippe apparaît en deuxième place dans la plupart des scénarios (15 % à 19,5 %), devant Attal (12,5 %) et Darmanin (7 %).
À gauche, Mélenchon et Glucksmann se disputent le rôle de troisième option, avec des scores respectifs aux alentours de 12 à 13 %. Le camp LR est conduisit par Retailleau à environ 8 %.
Interprétations et enjeux
Une poussée structurelle pour le RN
Le sondage suggère que le RN bénéficie d’une forte mobilisation de son électorat, d’un maintien élevé du vote de base, et d’une capacité à drainer des voix au-delà de ses électeurs traditionnels.
De plus, la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité joue un rôle déterminant : elle ne peut concourir, ce qui pousse une partie de l’électorat à se tourner vers Bardella.
La fragilité du camp présidentiel
Edouard Philippe perd cinq points par rapport à la vague d’avril, ce qui révèle une érosion de son attractivité. Certains électeurs du centre et de la droite modérée semblent se détourner, renforçant l’avance du RN.
Une gauche fragmentée
La gauche peine à se rassembler : Mélenchon profite d’un regain, Glucksmann séduit une partie de l’électorat progressiste, mais aucun ne se détache fortement. Cette division profite indirectement aux grands blocs RN et centriste.
Ce sondage Elabe confirme une dynamique claire : le Rassemblement national domine largement les intentions de vote au premier tour.
Le camp présidentiel se fragilise tandis que la gauche reste éclatée. À un peu moins de deux ans du scrutin, les configurations politiques comptent davantage que jamais.
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