Emmanuel Macron s’apprête à quitter l’Élysée en 2027. Pourtant, son avenir politique semble déjà compromis. Une enquête d’opinion récente montre un rejet massif et durable.
Le chef de l’État espère garder une place dans le débat public. Mais la population ne veut plus de lui. Ce décalage profond illustre une rupture historique entre un président sortant et le pays qu’il dirige.
Un bilan jugé négatif par une immense majorité
Selon une enquête Odoxa Backbone Consulting, les Français portent un jugement très sévère sur les huit années de présidence d’Emmanuel Macron. Les chiffres sont frappants.
- 89 pour cent considèrent son bilan comme un échec
- 88 pour cent critiquent sa gestion du pouvoir d’achat
- 86 pour cent désapprouvent sa réforme des retraites
- 85 pour cent rejettent sa politique migratoire
- 73 pour cent estiment qu’il n’a pas atteint ses objectifs sur le chômage
Même les électeurs qui l’ont soutenu en 2017 et en 2022 s’éloignent. Parmi eux, plus des deux tiers ne veulent plus lui confier aucune responsabilité politique.
Cette rupture se confirme dans les enquêtes publiées depuis plusieurs mois. Le président souffre d’une impopularité durable et d’une fatigue démocratique qui touche une partie du pays.
Le refus clair de lui confier un nouveau rôle après 2027
Lorsque son mandat prendra fin, Emmanuel Macron aura seulement 47 ans. Il n’exclut pas un retour politique. Certains observateurs évoquent même une possible candidature en 2032. Pourtant, l’opinion dit non.
Selon le sondage, 89 pour cent des Français refusent qu’il joue un rôle politique après 2027. Ce chiffre inclut 68 pour cent de ses anciens électeurs. Cette fermeture nette montre une volonté de tourner la page.
Les politologues interrogés dans plusieurs médias soulignent une profonde défiance. Pour beaucoup de citoyens, le macronisme ne répond plus aux attentes du pays.
La crise politique et sociale traversée depuis 2022 a creusé un fossé difficile à combler.
Un camp présidentiel divisé et sans héritier clair
Le rejet touche aussi ceux qui gouvernent avec lui. Plusieurs ministres et députés expriment désormais leur frustration. Certains demandent au président de se faire discret. Cette évolution montre un isolement croissant.
Dans ce contexte, la question de l’héritier politique se pose. Les Français tranchent.
- Gabriel Attal apparaît comme le successeur le plus crédible
- Sébastien Lecornu obtient un soutien plus limité
- Édouard Philippe rassemble moins que prévu, malgré sa notoriété
Ces résultats révèlent un camp fracturé. Le président sortant ne parvient plus à fédérer autour de lui. Même ses anciens proches prennent leurs distances.
Une image contrastée entre l’étranger et la France
Le contraste entre la perception internationale et l’opinion française frappe les observateurs. À l’étranger, Emmanuel Macron est souvent accueilli comme un dirigeant influent. Son apparition à la COP trente au Brésil a illustré ce statut.
Cependant, en France, son image se dégrade depuis plusieurs années. Le mouvement des Gilets jaunes, la réforme des retraites, les tensions sociales et la difficulté à incarner une nouvelle phase politique ont altéré son autorité.
Plusieurs experts en sciences politiques expliquent ce phénomène. Ils évoquent une présidence très centralisée et parfois déconnectée des attentes quotidiennes. D’autres rappellent que la promesse du renouvellement s’est heurtée à la crise successive.
À moins de trois ans de la fin de son mandat, Emmanuel Macron fait face à un rejet massif. Les Français ne souhaitent plus le voir jouer un rôle politique après 2027.
Ce désaveu marque un tournant majeur dans la vie politique française. Il laisse un mouvement présidentiel affaibli, sans héritier solide. Alors que le pays regarde déjà vers l’après Macron, une question demeure : quelle figure parviendra à occuper l’espace politique laissé vacant ?
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