La famille royale britannique est en deuil.
Katharine, duchesse de Kent, est décédée à l’âge de 92 ans, a annoncé le palais de Buckingham avec une « profonde tristesse ».
Elle était le membre le plus ancien de la famille royale, mariée au prince Edward et cousine germaine de la reine Élisabeth II.
Plus connue sous le nom de « Mrs Kent »
La duchesse de Kent « s’est éteinte paisiblement la nuit dernière au palais de Kensington, entourée de sa famille », selon un communiqué publié vendredi.
À Buckingham Palace, l’Union Jack a été mis en berne.
« Le roi et la reine ainsi que tous les membres de la famille royale se joignent au duc de Kent, à ses enfants et petits-enfants pour pleurer leur perte et se souvenir avec émotion du dévouement de la duchesse à toutes les organisations auxquelles elle était associée, de sa passion pour la musique et de son empathie pour les jeunes », a déclaré le palais.
Selon la BBC, la duchesse était une fervente mélomane, soutenant des associations caritatives et enseignant même la musique dans une école primaire. Les élèves n’avaient aucune idée de son statut royal et on l’appelait simplement « Mrs Kent ».
Nombreux sont ceux qui se souviennent de la duchesse pour ses fréquentes apparitions à Wimbledon, où on la voyait assister aux matchs de tennis et remettre des prix sur le court.
Entrée dans la famille royale en 1961
Née Katharine Worsley dans une famille aristocratique de propriétaires terriens du Yorkshire, elle est entrée dans la famille royale en 1961 en épousant le prince Edward, duc de Kent, petit-fils du roi George V. Étonnamment, Katharine Worsley n’a pas reçu d’éducation formelle avant l’âge de 10 ans, mais elle s’est rapidement adaptée à la vie royale.
La princesse Anne a été l’une des demoiselles d’honneur lors du mariage de Katharine et d’Edward à York Minster, tandis que feu la reine Elizabeth II et le prince Charles faisaient partie de l’assemblée.
Tout au long de sa vie, la duchesse a su concilier ses obligations royales et tracer sa propre voie. En 1994, elle est devenue la première souveraine depuis plus de 300 ans à se convertir au catholicisme, qualifiant cette décision de « décision personnelle longuement réfléchie ». Elle a été reçue dans l’Église par le cardinal Basil Hume, qui avait également contribué à la création de l’organisation caritative Passage pour les sans-abri, dans laquelle la duchesse s’est ensuite engagée comme bénévole.
Mortinaissance
Le couple a eu trois enfants, mais la tragédie a frappé lorsqu’un fils, Patrick, est mort-né en 1977. Cette perte a entraîné un bouleversement émotionnel intense et un séjour de sept semaines à l’hôpital pour ce que les autorités ont décrit comme un « épuisement nerveux ».
Des années plus tard, elle a déclaré au The Daily Telegraph : « Cela a eu l’effet le plus dévastateur sur moi. Je n’avais aucune idée de l’effet dévastateur qu’une telle chose pouvait avoir sur une femme. Cela m’a rendu extrêmement compréhensive à l’égard des autres personnes qui souffrent d’une mortinaissance ».
À une époque où les problèmes de santé mentale étaient rarement évoqués, elle a courageusement révélé son combat contre la « dépression aiguë ».
En 2002, la duchesse a choisi de prendre du recul par rapport à ses fonctions royales et a cessé d’utiliser le style « Son Altesse Royale », devenant officieusement connue sous le nom de Katharine Kent ou Katharine, duchesse de Kent. Mais elle n’a jamais totalement disparu des yeux du public, assistant à des événements majeurs comme le mariage du prince William et de Catherine Middleton en 2011, les concerts du palais de Buckingham et les offices de la cathédrale Saint-Paul lors du jubilé de diamant de la reine en 2012, et le mariage du prince Harry et de Meghan Markle en 2018.
Elle n’a notamment pas assisté aux funérailles de la reine Élisabeth II en 2022 ni au couronnement du roi Charles III en 2023, marquant discrètement son propre chemin à travers les décennies de la vie royale.
La duchesse de Kent laisse derrière elle son mari, le duc de Kent, âgé de 89 ans, ainsi que leurs deux fils et leur fille.
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