Anne Hidalgo ne dirigera pas le Haut Commissariat aux réfugiés

Anne Hidalgo souhaitait prendre la direction du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Sa candidature n’a cependant pas été retenue. L’ancien président irakien Barham Salih a été choisi pour diriger l’institution. 

Cette décision marque un tournant pour l’ancienne maire de Paris et ouvre un nouveau chapitre dans sa trajectoire politique.

Une candidature qui n’aboutit pas

L’annonce est tombée après plusieurs semaines d’attente. Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a proposé Barham Salih à la tête du Haut Commissariat. 

Le vote de l’Assemblée générale doit encore confirmer cette désignation. Il s’agit cependant d’une étape formelle selon les pratiques habituelles de l’institution.

Anne Hidalgo avait engagé une intense campagne diplomatique. Elle avait rencontré plusieurs responsables internationaux et participé à de nombreux événements liés aux questions migratoires. Elle souhaitait défendre une vision plus inclusive de la protection des populations déplacées. 

Malgré ces efforts, sa candidature n’a pas dépassé le stade des échanges internes. Selon plusieurs responsables proches du dossier, elle n’a pas été perçue comme suffisamment expérimentée pour cette fonction très exposée.

Le choix de Barham Salih

Le nom de Barham Salih circulait déjà parmi les diplomates depuis plusieurs semaines. L’ancien président irakien possède une longue expérience dans la gestion de crises politiques et humanitaires. Il a également occupé des fonctions dans des zones touchées par des conflits durables. Ces éléments ont renforcé sa crédibilité auprès du secrétaire général.

Le Haut Commissariat joue un rôle central dans l’accompagnement des personnes déplacées. Il coordonne les opérations de secours, les programmes de réinstallation et la défense du droit d’asile. 

Les Nations Unies cherchent donc un dirigeant capable d’affronter des situations tendues avec une forte dimension géopolitique. Le profil de Barham Salih correspond à cette exigence.

Une reconversion contrariée pour Anne Hidalgo

Après deux mandats à Paris, Anne Hidalgo avait annoncé son retrait de la vie municipale. Elle voulait se tourner vers un rôle international. Sa défaite dans la course au Haut Commissariat ajoute une incertitude quant à son avenir. Elle n’a pas encore révélé ses projets. 

Plusieurs observateurs estiment qu’elle pourrait rejoindre une organisation non gouvernementale ou se consacrer à des missions liées à l’environnement. D’autres anticipent un engagement dans des structures européennes.

Cette transition difficile intervient alors que la succession à Paris a été mouvementée. Anne Hidalgo avait désigné Rémi Féraud comme héritier politique. Emmanuel Grégoire a pourtant remporté la primaire interne du Parti socialiste.

Cette victoire a tendu les relations entre les deux élus. Anne Hidalgo n’a d’ailleurs pas affiché de soutien public. Elle reste en retrait tout en observant l’évolution de la campagne parisienne.

Les enjeux au sein du Haut Commissariat

Le prochain dirigeant du HCR devra affronter plusieurs défis. Les chiffres publiés par l’Organisation des Nations Unies indiquent que les déplacements forcés dépassent désormais cent dix millions de personnes dans le monde. 

Les conflits au Moyen-Orient, en Afrique centrale et en Ukraine accentuent cette augmentation. De plus, les crises climatiques créent de nouveaux mouvements de population.

Les Nations Unies cherchent à renforcer les programmes de protection, à améliorer la coordination locale et à assurer une réponse plus rapide lors des urgences. La direction du HCR doit disposer d’une solide expérience diplomatique et d’une vision stratégique claire.

La candidature d’Anne Hidalgo n’a pas été retenue. Le secrétaire général a choisi Barham Salih pour diriger le Haut Commissariat. Cette décision relance les interrogations sur l’avenir politique de l’ancienne maire de Paris.

Elle souligne aussi l’importance croissante des enjeux liés aux déplacements de populations dans un contexte mondial marqué par les crises.

LIRE AUSSIÉtats-Unis : les voyageurs pourraient devoir fournir l’historique de leurs réseaux sociaux

LIRE AUSSIAymeric Caron propose une semaine de travail de 15 heures et un congé parental de cinq ans

 

En savoir plus ...