« La honte et le déshonneur » : la demande de déprogrammation du concert de Amir à Brest

Le concert d’Amir prévu le 6 novembre à l’Arena de Brest suscite une vive tension. La France Insoumise (LFI) de Brest réclame son annulation. 

Elle juge que le parcours de l’artiste pose un problème moral et politique.

Le concert et la réaction de LFI

Le chanteur devait se produire à Brest ce jeudi 6 novembre. Toutefois, dans un communiqué, la tête de liste LFI aux municipales de 2026, Cécile Beaudouin, a vivement dénoncé sa venue. Elle affirme que « son parcours aurait pourtant dû rendre évident à tous les acteurs locaux qu’il ne fallait pas l’inviter ».

LFI cible particulièrement la participation d’Amir à un événement en 2014 dans la colonie israélienne de Hébron, et son rôle supposé dans des soirées de soutien à l’armée israélienne.

Ces faits sont présentés comme incompatibles avec « les valeurs » que Brest doit défendre.

Le contexte de la polémique

En juillet 2025, lors du festival Francofolies de Spa en Belgique, la présence d’Amir avait déjà provoqué des départs d’artistes. Certains estimaient qu’il avait pris part à un événement en soutien à l’armée israélienne.

Amir a répondu à ces accusations. Il a déclaré que son service militaire en Israël était « normal » dans le contexte du pays. Il ajoute qu’il ne souhaitait pas donner une dimension politique à son activité d’artiste.

Implications et enjeux pour la ville de Brest

Pour Brest, la question dépasse la simple programmation d’un concert. Il s’agit d’un débat sur la cohérence entre culture locale, valeurs publiques et pression politique.

LFI estime que la salle ne doit pas transiger pour « améliorer le bilan comptable » au détriment de principes.

Du côté de l’organisateur, on déplore la violence des propos. Le label d’Amir parle d’un « sérieux malaise » face aux attaques contre l’artiste.

La demande de déprogrammation du concert d’Amir à Brest met en lumière un vrai clivage : d’un côté, la liberté artistique et culturelle ; de l’autre, l’exigence de responsabilité politique et morale.

La ville devra arbitrer entre ces deux logiques, et la décision qui sera prise pourrait bien avoir des répercussions au-delà de cette seule soirée.

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