Aux États-Unis, une future mère a perdu son emploi parce qu’elle est enceinte et incapable d’accomplir ses fonctions habituelles. Elle a maintenant fait appel à un avocat.
En France, selon la loi du travail, vous n’avez pas le droit de faire preuve d’un tel comportement envers un employé. Aux États-Unis, le système juridique se présente différemment, mais le traitement qu’a dû subir une femme travaillant dans la police est aujourd’hui remis en question, tant par elle que par ses avocats.
Alexandra Gonzales, 32 ans, travaillait depuis un an pour la force policière de Sheridan, dans le Colorado, quand elle est tombée enceinte de son premier enfant.
En tant qu’agent de police de terrain, une journée de travail normale pour Alexandra pouvait comporter beaucoup d’efforts physiques, mais aussi beaucoup de risques.
Elle avait un certificat médical
À son quatrième mois, le médecin d’Alexandra lui a déconseillé tout travail à risque jusqu’à l’accouchement. Il lui a donc remis un certificat à remettre à son employeur.
« Nous recommandons à la patiente de faire une pause dans son travail sur le terrain, afin d’éviter tout choc physique », peut-on lire dans la déclaration du médecin.
En annonçant qu’elle attendait un bébé, il lui semblait que sa grossesse ne poserait pas de problème à ses supérieurs. Cela s’est avéré être loin de la réalité.
Alexandra qui devait accoucher en juin a présenté le certificat en janvier. Cette situation lui coûtera finalement son emploi.
« Je suis restée sans voix, très en colère et frustrée », raconte Alexandra dans un reportage télévisé.
Elle a été licenciée parce qu’elle était enceinte
Alexandra est une policière dévouée qui aime son travail, mais s’exposer au danger n’était pas quelque chose qu’elle était prête à entreprendre. En tant qu’employée, elle espérait faire de la paperasse jusqu’à la fin de sa grossesse, mais les responsables ont estimé qu’elle n’en valait pas la peine. Ils l’ont donc congédiée.
« C’est une grande déception. Quand on vient d’un secteur dont le but est d’aider les autres, on se dit qu’ils s’occuperaient des leurs », explique Nate, le mari d’Alexandra, qui travaille aussi dans la police, mais dans un autre service.
Le patron d’Alexandra justifie sa décision en disant qu’ils ne pouvaient tout simplement pas se permettre de mettre en suspens son travail sur le terrain, car ils devraient trouver un remplaçant.
Selon Little things, les managers ont fait remarquer qu’ils ont le droit de licencier des employés s’ils ont une raison de le faire. Ils affirment que dans le cas d’Alexandra, ils n’ont enfreint aucune loi.
Paula Greisen, avocate spécialisée dans le droit civil, est hésitante.
« Ils ne remplissent pas vraiment les critères en ce qui est acceptable pour une institution légale », dit-elle.
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