Un employé de quarante-sept ans a été condamné après des actes sexuels commis dans le bureau d’une collègue. Les faits ont été révélés grâce à une caméra installée par la direction de l’entreprise.
Cette affaire a profondément choqué la victime et relance les questions autour du harcèlement au travail.
Découverte des faits
La secrétaire venait d’arriver dans cette entreprise du sud du Tarn. Un midi de septembre, elle revient de sa pause et remarque plusieurs anomalies.
Son fauteuil est humide. Sa gourde aussi. En l’ouvrant, elle sent une odeur étrange. Elle saisit alors les gendarmes. Faute de preuve, la première plainte n’aboutit pas.
Cependant, les éléments troublants se répètent. La jeune femme prévient sa hiérarchie.
Le responsable décide donc d’installer une caméra discrète pour comprendre ce qui se passe réellement.
Une scène choquante filmée en direct
Le quinze octobre, le responsable reçoit une alerte sur son téléphone. Les images montrent l’employé entrer dans le bureau vide.
Il renifle le siège de la secrétaire, se déshabille et se masturbe. Ensuite, il prend la tasse posée sur le bureau et éjacule dedans. Le responsable prévient immédiatement la victime.
Munie de cette preuve, elle retourne déposer plainte. L’homme est placé en garde à vue et reconnaît les faits. Il explique avoir fait une fixation sur sa collègue et être entré de nombreuses fois dans son bureau après lui avoir volé la clé.
Un comportement fétichiste déjà connu
Le prévenu admet une attirance pour les odeurs corporelles. Il collectionne des sous-vêtements déjà portés et fouille parfois les poubelles.
En deux mille quatorze, il avait été condamné pour s’être introduit chez une femme. Il raconte aussi avoir suivi la secrétaire aux toilettes pour sentir la cuvette après son passage.
Un expert psychiatre évoque une personnalité rigide et obsessionnelle. Il note une empathie faible et une absence de contrôle des pulsions. L’homme minimise et affirme qu’il ne voulait blesser personne.
Une victime traumatisée
L’avocat de la jeune femme rappelle l’impact psychologique. Elle vit désormais dans la crainte de le croiser. Elle redoute des représailles après la perte d’emploi du prévenu. Son quotidien est marqué par un stress constant.
La procureure insiste. Avoir des préférences sexuelles n’autorise pas les infractions. Elle demande une peine de prison sous surveillance électronique accompagnée d’obligations strictes.
Le verdict du tribunal
Le tribunal condamne l’homme à douze mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Il doit suivre des soins et ne doit plus entrer en contact avec la victime.
Il doit aussi lui verser trois mille euros de dommages et intérêts. L’entreprise l’a écarté dès la découverte des faits.
Cette affaire rappelle la nécessité de protéger les salariés face au harcèlement et aux comportements intrusifs.
Elle met aussi en lumière l’importance de détecter et traiter les troubles auxquels certaines personnes sont confrontées avant qu’ils ne dégénèrent.
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