Adolf Hitler voulait que ces 30 photos enterrées par un photographe juif ne voient jamais la lumière du jour

Quand les nazis ont envahi la Pologne en 1939, ils ont tyrannisé le peuple juif. Ils les ont emprisonnés dans des ghettos et les ont tués par millions.

Les nazis espéraient que le reste du monde ne prendrait jamais connaissance de la déshumanisation systématique et le meurtre systématique des Juifs.

Ils ont essayé de cacher les traces de leurs horribles activités afin que personne ne sache ce qu’il se passait dans les camps de concentration.

Mais le photographe Henryk Ross a refusé de passer sous silence les horreurs de l’Holocauste.

Il a secrètement documenté le génocide – même s’il risquait sa vie en prenant ces photos.

Henryk Ross a enterré environ 6,000 négatifs dans un champ et quand la guerre s’est terminée, il est retourné déterrer la douloureuse vérité qu’il avait photographiée, que les nazis avaient emprisonné des milliers de Juifs, qui avaient vécu et étaient morts dans de terribles conditions.

La plupart des personnes étaient horrifiées par les photos, mais de nombreuses personnes étaient reconnaissantes qu’Henryk a osé les prendre – parce qu’elles montrent une part de notre histoire que nous ne devons jamais oublier.

Voici ses puissantes photos :

“Falling in the street from hunger,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Tomber de faim dans la rue)

Les photos de Ross, qui sont exposées à la Galerie d’Art d’Ontario au Canada, montrent la terrible réalité du ghetto Lodz, où Ross et sa famille ont été détenus pendant quatre ans avec plus de 160,000 Juifs polonais.

De nombreuses photos montrent l’horrible vérité du génocide du peuple juif. Les corps sont entassés et dans certaines photos des enfants anxieux cherchent de la nourriture dans les détritus, alors que d’autres montrent l’incroyable ténacité de ceux sous l’emprise de la terreur nazie.

“Skulls and bones on ground,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Crânes et os sur le sol)

Henryk Ross, qui est né à Warsaw était un photographe sportif avant la guerre, et après la création du ghetto Lodz, il a été « désigné » pour prendre des photos d’identité et des photos de propagande dans les usines du ghetto.

Mais le rôle était une couverture parfaite pour Ross qui a secrètement pris de nombreuses photos de la vie dans le ghetto.

“Three ghetto residents,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Trois residents du ghetto)

Avant de mourir en 1991, Ross a révélé comment et pourquoi il avait gardé ces photos.

« J’ai enterré mes négatifs dans la terre afin qu’il y ait des traces de notre tragédie… J’anticipais la destruction totale du Judaïsme polonais. Je voulais laisser une trace historique de notre martyr. »

“Old woman in shawl eating out of pail,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Vieille dame avec un châle qui mange dans un seau)

Quand Ross ne travaillait pas pour le régime nazi, il prenait des photos à travers les trous dans les murs, à travers les plis d’une veste, et dans les petites ruelles quand personne ne regardait.

“Two elderly men with ghetto official reading document in office,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Deux vieux hommes avec document de lecture officiel du ghetto dans un bureau)

Ross a risqué sa vie et celles des membres de sa famille en prenant des photos.

“In the hospital nursery,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Dans la nurserie de l’hôpital)

Ross a expliqué, « Ayant une caméra officielle, je pouvais capturer toute cette tragique période au Gheto Lodz. Je l’ai fait tout en sachant que si j’étais pris, ma famille et moi aurions été torturés et tués. »

“Deportation of ghetto children,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Déportation des enfants du ghetto)

Les conditions dans le ghetto étaient terribles ; de grandes zones n’avaient ni eau courante ni système d’égouts.

Plus de 20 pour cent des résidents sont morts à cause des terribles conditions de vie.

Starving violinist on the street, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Violoniste affamé sur la rue)

Les ghettos comme Lodz ont permis au régime nazi de contrôler les Juifs plus facilement, et aussi de prendre leurs propriétés, et les forcer à travailler.

Les Juifs allemands ont été envoyés dans les ghettos de la Pologne, de la Lettonie, et de la Lithuanie, et les Roms arrêtés en Autriche ont été envoyés dans les ghettos de l’Est.

Residents leaving building, to cross plank on street, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Résidents quittant le batiment, pour traverser la rue sur une planche)

Le ghetto Lodz était divisé en trois parties et était entouré de clôture en barbelés et de murs.

“Jewish policeman celebrating with friends,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Policier juif faisant la fête avec des amis)

Après la libération de Lodz, Ross a déterré sa boite de négatifs et a retrouvé ses archives.

Maintenant, les vieilles photos en noir et blanc nous rappellent ce qu’il peut se passer quand nous ne protégeons pas les droits des gens.

“A corpse is taken away,” c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Un cadavre est emporté)

Ross a dit au sujet de la photo ci-dessus, « Il y avait une entreprise funéraire. Pour commencer, ils enterraient deux ou trois victimes de la famine. Mais après, quand le nombre a atteint 120, il est devenu nécessaire de construire des chariots spéciaux pour transporter les corps. J’ai vu des familles entières, des personnes qui n’étaient plus que des squelettes, qui mourraient avec leurs enfants. »

Five children sitting on floor and eating, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Cinq enfants s’assoient sur le sol et mangent)

Mais à part toutes les choses tragiques qu’on peut voir dans ces photos, elles portent aussi un message important au sujet de la force humaine et de l’espoir. Parce que parmi toutes les images, il y a des milliers de photos de familles qui célèbrent des naissances, des mariages, et d’autres petits moments de bonheur qui arrivaient parfois dans le ghetto.

Woman with a newborn, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Femme avec un nouveau-né)

Selon la galerie, « La Collection Henryk Ross Lodz Ghetto est une compilation unique d’approximativement 3,000 pellicules cellulosiques de 35mm, d’imprimés vintage, d’art graphique, d’affiches, et de documents éphémères personnels. Ils sont la preuve que l’art a le potentiel d’être à la fois un acte de résistance et d’hommage. »

Portrait of the bride and groom, looking at one another, at their wedding in the ghetto, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Portrait du marié et de la mariée, se regardant, à leur mariage dans le ghetto)

Quand le ghetto de Lodz a été fermé, Ross a enterré sa collection de négatifs dans une boite en fer.

Ghetto residents held for deportation, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Résidents du ghetto détenus pour la déportation)

Quand il a déterré la collection en mars 1945, Ross a découvert que de nombreux négatifs avaient été sévèrement endommagés par l’eau.

Les courbes et les traits que vous voyez sur certaines de ces photos ont été causés par l’eau.

View from behind of résidents with sacks heading for deportation, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Vue de derrière des résidents avec des sacs en route pour la déportation)

En janvier 1945, l’Armée Rouge s’est approchée de Lodz pour libérer les prisonniers. Mais il n’y avait pas beaucoup de personnes qui étaient encore en vie dans le ghetto.

En aout de l’année précédente, la plupart des résidents qu’il restait encore dans le ghetto avaient été envoyés à Auschwitz.

Residents digging in the ruins of the synagogue on Wolborska Street, destroyed by the Germans in 1939, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Résidents qui fouillent dans les ruines de la synagogue sur Wolborska Street, détruite par les Allemands en 1939)

Ceux qui étaient toujours là-bas s’étaient cachés.

Quand l’Armée Rouge a libéré Lodz le 19 janvier 1945, il ne restait que 877 personnes dans le camp.

Portrait of Stefania Schoenberg, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Portrait de Stefania Schoenberg)

Henryk Ross et sa femme Stefania faisaient partie de ceux-là.

Ils s’étaient mariés dans le ghetto, comme de nombreux autres couples.

Portrait of a couple in the ghetto; woman wearing a veil, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Portrait d’un couple dans le ghetto; la femme portant un voile)

Ces braves gens avaient refusé d’être écrasés par le régime raciste.

Au lieu de cela, ils se sont soutenus et ont partagé des moments de bonheur, quelque chose que Ross a réussi à capturer dans ses photographies.

Portrait of four men, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Portrait de quatre hommes)

Toute la collection de Henryk Ross a été donnée à la Galerie d’Art d’Ontario par l’Archive of Modern Conflict en 2007.

Portrait of two girls, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Portrait de deux filles)

Même si les photos de Ross montrent la cruauté et la souffrance humaine les plus extrêmes, ceux qui sont photographiés ont toujours leur dignité.

Portrait of two girls, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario

Comme dans cette photo de deux filles, qui étaient probablement meilleures amies.

Young boy pulling cart with belongings through the ghetto in winter, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Jeune garçon tirant un chariot avec des affaires dans le ghetto en hiver)

Immédiatement après le début de l’occupation allemande à Lodz, les avoirs financiers des résidents juifs ont été confisqués.

Les Juifs ne pouvaient pas avoir de voitures ou de radios et n’avaient pas le droit d’utiliser les transports publics.

Two men sitting on street, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Deux hommes assis sur la rue)

Lodz a une histoire particulièrement remarquable, car le ghetto était isolé du reste du monde et se trouvait près de Chelmno, le premier centre à gazer les Juifs.

Mother and father with a baby, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Mère et père avec un bébé)

Environ seulement 10,000 des personnes qui sont entrées à Lodz ont survécu à la guerre.

Avant la guerre, Lodz était connu pour son industrie textile et ses résidents ont essayé d’utiliser leur éthique professionnelle à leur avantage pour survivre.

Portrait of family of three, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Portrait d’une famille de trois)

Ross, qui a été forcé de faire des photos de propagande, avait aussi cette éthique professionnelle.

Même si une grande partie des photos secrètes de Ross ont été endommagées, près de 3,000 négatifs ont survécu.

Man and child making exchange through barbed wire fence, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Homme et enfant qui font un échange à travers les fils barbelés)

Aujourd’hui, elles représentent la collection de documentation de l’Holocauste et des ghettos la plus connue – toutes prises par un seul photographe juif.

C’est un terrible témoignage de l’un des pires crimes de l’histoire de l’humanité.

Ghetto policeman’s family; mother and child, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Famille d’un policier du ghetto; mère et enfant)

Adolf Hitler et les nazis ne voulaient pas qu’on voie ce qu’ils faisaient.

Ils ne voulaient pas montrer l’éradication cruelle et systématique de millions de personnes.

Mais Henryk Ross a travaillé dur pour s’assurer que la vérité voit le jour.

Henryk Ross and Stefania Schoenberg’s wedding in the ghetto, with Ross signing a document, c. 1940-1944 © Art Gallery of Ontario (Le mariage de Henryk Ross et Stefania Schoenberg dans le ghetto, avec Ross signant un document)

Les importantes photos d’Henryk Ross montrent que nous ne pouvons pas laisser de telles choses se reproduire.
Elles sont aussi un hommage à la force des êtres humains quand tout ce qu’il leur reste c’est leurs semblables.
Partagez cette histoire afin que tous ceux que vous connaissez puissent voir ces photos puissantes !

Publié par Newsner, cliquez sur J’aime