Meurtre de Lola : les médecins détaillent l’agonie de la collégienne

Le procès de Lola Daviet, une collégienne de 12 ans, s’est ouvert devant la cour d’assises de Paris. Les expertises médicales présentées lors des audiences ont révélé l’horreur de son assassinat : lésions multiples, asphyxie, intrusion sexuelle.

Selon les médecins légistes, son agonie a duré « entre deux et trois minutes ».
Cette affaire, très médiatisée, soulève des questions fortes : la violence extrême de l’agresseur, les conditions de l’enquête, et les implications sociales et judiciaires.

Découverte du corps et constat initial

Le corps de Lola a été retrouvé le 15 octobre 2022 dans une malle abandonnée dans la cour d’une résidence du 19ᵉ arrondissement de Paris. Il avait été transporté dans un état qui, malgré la gravité des violences, était jugé « bon » par les médecins légistes. Une couverture de survie entourait le cadavre. Lors de l’inspection, il avait été noté : ruban adhésif plaqué sur visage et bouche, absence de signes défensifs aux mains.
La mère de Lola avait alerté la police après que sa fille ne soit pas rentrée de l’école, et les images de vidéosurveillance ont permis de repérer une femme, Dahbia Benkired, accompagnant la collégienne peu avant sa disparition.

  • L’examen a relevé 38 plaies traumatiques réparties sur le thorax, la mandibule, le menton-cou, dont certaines pénétraient la cage thoracique.
  • Les voies aériennes supérieures étaient totalement obstruées : l’asphyxie est attestée comme cause du décès.
  • Le professeur en anatomo-pathologie a également identifié des suffusions hémorragiques dans la région rectale, et deux entailles vaginales survenues selon lui « dans les minutes ou heures précédant le décès ».
  • Les experts estiment que l’agonie a duré entre deux et trois minutes, temps durant lequel la victime était consciente et soumis à une intense détresse.

Le mobile, la suspecte et les enjeux judiciaires

La suspecte Dahbia Benkired, âgée de 27 ans au moment du procès, est jugée pour meurtre, viol et actes de torture ou de barbarie. Elle avait été sous une obligation de quitter le territoire français quelques semaines avant les faits.

Lors des interrogatoires, elle a d’abord tenu des propos incohérents, puis reconnu certaines violences tout en en niant d’autres. Elle nie notamment avoir touché Lola pour les lésions sexuelles relevées. Le verdict est attendu le 24 octobre 2025 et encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

L’affaire Lola Daviet est d’une violence extrême et met en lumière tant la fragilité des enfants en milieu urbain que les dysfonctionnements possibles dans la prise en charge de personnes en situation irrégulière et psychologiquement vulnérables.

L’audience permet d’éclairer la mécanique du crime : une agression brutale, violente et rapide. Au-delà de la peine, c’est la question de la prévention, de la protection des enfants et de l’encadrement de la justice qui demeure.

LIRE AUSSI : Le procès de Lola : comprendre l’affaire Dahbia Benkired

LIRE AUSSI : Deux ans après le drame : la mère de Lola brise le silence