Le 7 juillet 2025, le député de Les Républicains (LR) de l’Eure-et-Loir, Olivier Marleix, s’est donné la mort à 54 ans. En effet, quelques jours avant son geste fatal, il validait un manuscrit qu’il venait d’achever.
L’œuvre paraît quelques mois plus tard comme un témoignage posthume. Ce drame relance les questions sur la pression exercée sur les acteurs politiques, mais aussi sur l’engagement et la lucidité avec lesquels ils travaillent.
Le geste fatal et le contexte
Olivier Marleix a été retrouvé à son domicile d’Anet, dans l’Eure-et-Loir. L’enquête a confirmé qu’il s’agissait d’un suicide par pendaison. Il occupait depuis 2012 un siège à l’Assemblée nationale pour la 2e circonscription d’Eure-et-Loir et avait présidé le groupe LR de 2022 à 2024.
Quelques jours avant sa mort, il avait envoyé à son éditeur un e-mail indiquant que son manuscrit était « à 99 % » validé, ce qui marque l’émotion de son dernier acte politique et littéraire.
L’ouvrage posthume : « Dissolution française »
Dans les mois qui précédèrent son décès, Olivier Marleix avait bouclé son essai intitulé Dissolution française. La fin du macronisme, publié le 13 novembre 2025.
De plus, il y livrait son regard sans concession sur l’état de la nation, sur les élites et sur la droite qu’il a servie.
Le livre contient aussi des réflexions personnelles, une forme d’introspection politique. Il appelle à « une ambition collective d’une nation plus fraternelle ».
Les convictions, le bilan politique et l’épuisement
Olivier Marleix était connu pour son franc-parler et son attachement à la souveraineté industrielle française.
Il critiquait notamment des choix qu’il estimait nuire à l’indépendance de la France. En écrivant son essai, il ne ménageait pas sa famille politique et s’adressait à ceux qui partagent ses valeurs.
Cependant, derrière la façade d’un élu rigoureux se dessinait un homme qui traversait une période difficile. L’enquête a relevé qu’il traversait une phase de dépression liée à des causes multiples (sentimentales, intimes et professionnelles).
Une œuvre comme testament politique
L’ouvrage qu’il a laissé peut être vu comme un testament. Il y livre ses dernières pensées, ses regrets, ses espoirs pour la France.
Il émane de ce texte une lucidité : celle d’un homme qui ne voulait pas renoncer à son idéal, même s’il savait que le chemin était ardu.
Avec cet essai, il partageait son expérience, ses doutes, et son souhait que la France retrouve cap et capitaine.
La disparition d’Olivier Marleix marque la fin d’un parcours intense et engagé. Elle laisse derrière elle un livre et un message. Ce message interroge : que reste-t-il de l’engagement public quand l’épuisement s’installe ?
Que reste-t-il de la politique quand la lucidité se transforme en fardeau ? La vie de cet homme montre qu’il est possible de lutter pour un idéal tout en portant des blessures invisibles.
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