Confrontation sur les vacances de Noël : Gilles Verdez défend la neutralité, Daniel Riolo réagit vivement

Lors d’une émission diffusée le 28 octobre sur W9, le chroniqueur Gilles Verdez a relancé l’idée de renommer les vacances traditionnelles (Noël, Toussaint) en termes neutres tels que « vacances d’hiver » ou « vacances d’automne ». 

Cette proposition, voulue inclusive, a provoqué un vif échange avec le journaliste Daniel Riolo. Le débat a rapidement dégénéré en clash autour de l’identité nationale, de l’histoire et de la laïcité.

Proposer un changement de noms pour les vacances scolaires

Gilles Verdez, habitué des plateaux, a présenté son projet comme une adaptation nécessaire à une société diverse. Il soutient que les appellations actuelles — « vacances de Noël », « vacances de la Toussaint » — peuvent sembler exclure certaines croyances ou convictions.

Son argument : en remplaçant ces désignations, on créerait des termes universels qui « concerneraient tout le monde ».

Il a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’effacer l’histoire, mais de garantir que l’école reste un espace laïque et neutre, accueillant tous les élèves sans distinction religieuse ou culturelle.

Le clash sur le plateau : Riolo est sorti de ses gonds

Face à ces propositions, Daniel Riolo, connu pour ses prises de position engagées, a réagi avec véhémence. Il a qualifié la démarche de Verdez d’attaque contre « l’histoire de la France » et lancé :

« Pourquoi détester à ce point la France et son histoire ? Cet homme est fou ! »

Il a reproché à Verdez de faire des rapprochements excessifs entre les noms de vacances et la colonisation. Pour Riolo, les références comme Noël ne signifient pas nécessairement une adhésion religieuse, mais un héritage culturel dans lequel les Français se reconnaissent.

La tension est montée lorsque Verdez a répondu qu’un refus de questionner le passé pouvait représenter un aveu de normalisation de la colonisation.

Le positionnement du « provocateur » sur la scène médiatique

Toujours serein, Gilles Verdez — fidèle à son style — n’a pas cédé du terrain. Il a affirmé vouloir un cadre républicain où l’école ne favoriserait aucune croyance.

Pour lui, renommer les vacances n’équivaut pas à nier l’histoire mais à l’adapter aux pluralismes contemporains.

Sur le plateau, d’autres chroniqueurs ont tenté d’apaiser les débats, tandis que l’animateur Cyril Hanouna tentait d’imposer un retour au calme.

Cette séquence, largement relayée sur les réseaux sociaux, a illustré les fractures du débat public autour de la mémoire, de l’identité et de la laïcité.

Enjeux de fond : mémoire, diversité et neutralité scolaire

Cette polémique met en lumière plusieurs axes de tension :

  • Mémoire nationale vs adaptation contemporaine : doit-on repenser les symboles partagés pour respecter la diversité ?
  • Liberté d’expression et symboliques culturelles : jusqu’où peut-on modifier des termes chargés d’histoire sans susciter des sentiments d’effacement ?
  • Laïcité et école publique : la neutralité scolaire exige-t-elle le retrait des références historiques ou religieuses dans le langage institutionnel ?

Le climat vif du débat entre Verdez et Riolo révèle les enjeux profonds autour de l’identité, de la mémoire et des symboles culturels en France.

Au-delà de la simple suggestion de renommer les congés scolaires, c’est une remise en question de la manière dont une société pluraliste concilie tradition et inclusion.

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