Pour sa neuvième allocution du 31 décembre, Emmanuel Macron change de ton. Le président ne souhaite pas revenir longuement sur le passé. Il entend au contraire projeter le pays vers l’avenir. Son objectif est clair.
Faire de 2026 une année d’action et de résultats malgré un climat politique et social tendu.
Un discours tourné vers l’optimisme
Emmanuel Macron s’apprête à livrer un message volontairement sobre. Il veut rompre avec le pessimisme ambiant. Selon son entourage, il souhaite combattre le discours dévalorisant sur la France. Le chef de l’État refuse l’idée d’un pays affaibli ou condamné au déclin.
Les précédentes allocutions n’ont pas toujours produit l’effet espéré. La crise politique et la dissolution de l’Assemblée ont freiné plusieurs ambitions. Pourtant, le président persiste. Il assume une lecture positive de la situation nationale.
Une France gagnée par le doute
Les enquêtes d’opinion dressent un constat sévère. Une large majorité des Français juge l’année écoulée négative. D’après Ipsos, 85 pour cent des personnes interrogées estiment que 2025 a été une mauvaise année. Beaucoup redoutent également une aggravation économique.
La France figure même parmi les pays les plus pessimistes au monde. Ce climat nourrit la défiance envers la parole publique. Emmanuel Macron veut répondre à ce malaise par un discours axé sur la confiance et la capacité d’action.
L’Ukraine au cœur des priorités internationales
La guerre en Ukraine occupe une place centrale dans les vœux présidentiels. Le conflit sert de toile de fond à l’allocution. Emmanuel Macron souhaite rappeler les efforts diplomatiques engagés ces derniers mois.
Il évoquera notamment les échanges récents avec Volodymyr Zelensky et Donald Trump. Le président français veut montrer que des avancées sont possibles. Il compte aussi préparer l’opinion à la réunion prévue à Paris début janvier avec les alliés de Kiev.
Une année d’action annoncée
Le chef de l’État insiste sur un point. 2026 ne sera pas une année d’attente. Il la présente comme une année utile. Plusieurs chantiers sont mis en avant. Le retour d’un service militaire volontaire figure parmi les pistes évoquées. La régulation des réseaux sociaux fait aussi partie des priorités législatives.
D’autres sujets sensibles restent sur la table. La question de la fin de vie pourrait aboutir à un texte définitif. En cas de blocage, Emmanuel Macron n’exclut pas le recours à un référendum. Cette option revient régulièrement dans le débat sans avoir encore été utilisée.
Une parole présidentielle fragilisée
Malgré cette volonté affichée, le président fait face à une défiance persistante. Les oppositions réclament un chef de l’État moins interventionniste. Certains estiment que ses prises de parole ont perdu de leur impact.
Les chiffres confirment cette érosion. Selon Harris Interactive, seuls 37 pour cent des Français prévoient de suivre les vœux présidentiels. Une baisse notable par rapport aux années précédentes. De plus, Emmanuel Macron n’est plus la personnalité la plus citée dans les médias en 2025, selon la plateforme Tagaday.
À moins de deux ans de la fin de son mandat, Emmanuel Macron tente de reprendre l’initiative. Il mise sur un discours volontaire et tourné vers l’action.
Reste à savoir si cette stratégie suffira à convaincre une opinion publique lassée et sceptique. Les mois à venir diront si 2026 pourra réellement devenir l’année utile qu’il promet.
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